C’est en 1886, au cours des travaux de construction de la gare de Budelière, que furent mis à jour des filons de quartz à mispickel et pyrite. C’est le début de ce qui deviendra la seconde mine d’or française.

Ce gisement est constitué d’une série de filons enchevêtrés constitués de quartz et de granulites aurifères, encaissés dans le granit. Le minerai extrait au Châtelet est l’un des plus difficiles à traiter. En effet, l’or est en combinaison complexe avec l’arsenic au sein du mispickel. L’or n’est donc pas libre. Il nécessite un traitement complexe et coûteux.

Les teneurs en or étaient très variables. La moyenne était de 25 à 30 g d’or par tonne de minerais. En 1912, la mine réalise sa production la plus importante : 1012 kg d’or sont extraits du sous-sol du Châtelet. Au total ce sont 15 tonnes d'or qui auront été extraits de la mine.

En 1908, au plus fort de l’extraction du minerai, 300 mineurs travaillaient au fond, jusqu’à plus de 272 m de profondeur. Les conditions de travail étaient très pénibles : dans les galeries, on meurt de silicose, due à la poussière de quartz qui coupe les poumons. A l’usine de traitement, on meurt intoxiqué par les fumées qui contiennent de l’arsenic.

L’un des gros problèmes de la société des mines d’or fut celui de la main d’œuvre. Le travail y était difficile et relativement mal payé par rapport aux autres mines de la région. Pour retenir les travailleurs, il a fallu les loger à proximité, et leur fournir les services auxquels ils avaient droit dans les autres mines, en particulier, une cantine et une coopérative.

La construction de la cité débutera en 1907 et sera définitivement achevée en 1943. La mine ferme en 1955, faute de rentabilité, après avoir attirée de nombreux étrangers : espagnols, polonais, italiens... Elle aura laissé à ce petit village les traces d’une vie sociale intense, basée sur la solidarité et l’intégration.

En 2010-2011 des travaux ont été menés pour "dépolluer" le site (vidéo sur dailymotion).